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LES PRINCIPALES MESURES DE LA LOI ALUR EN MATIERE D’URBANISME

Suppression de la surface minimale des terrains pour construire dans les PLU

La fixation par le règlement du PLU, d’une superficie minimale des terrains à construire est supprimée. Cette fixation de la taille minimale des terrains a été identifiée comme un frein à la densification, mais également à la mixité sociale, le législateur ayant jugé que les autres dispositions réglementaires constituaient une boîte à outils suffisante pour répondre aux objectifs de préservation du cadre de vie ou de gestion des contraintes d’assainissement.

Suppression du COS

Jusqu’à présent, le PLU pouvait fixer la densité de surface habitable pour construire, constituée par le Coefficient d’occupation du sol (COS) qui exprime le nombre de mètres carrés de surface de plancher susceptible d’être construit sur un terrain. La mise en œuvre de ce COS dans les documents d’urbanisme a fait l’objet de critiques, notamment en raison du fait que ce mécanisme était susceptible de freiner la densification et de contribuer à l’étalement urbain. Le COS est donc abandonné au profit d’autres règles, telles que l’emprise au sol, la hauteur des bâtiments ou bien encore l’implantation de constructions par rapport aux limites séparatives. Dorénavant il n’est donc plus possible de fixer un COS dans le PLU. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur de la loi, le COS n’est plus opposable aux demandes de permis de construire et de déclarations préalables, les instructeurs des permis de construire ne doivent plus tenir compte de cette valeur.

Arrêt du maintien des règles d’un lotissement de 10 ans

Jusqu’à présent les règles d’urbanisme propres au lotissement devenaient caduques à l’issue d’une période de 10 ans à compter de la délivrance de l’autorisation de lotir si, à cette date, le lotissement était couvert par un PLU ou un document en tenant lieu. Toutefois, la majorité des colotis pouvait demander le maintien de ces règles spécifiques au lotissement. Aussi, dans le cas où aucun PLU ne couvrait le lotissement en question, les règles continuaient à s’appliquer sans limite de temps. Mais dans un souci d’uniformisation des règles applicables à un territoire couvert par un PLU, les règles applicables au lotissement cesseront de s’appliquer quand bien même la majorité des colotis aura demandé leur maintien. La loi ALUR prévoit ainsi la caducité des documents du lotissement au bout de 10 ans, dès lors qu’ils sont situés dans le périmètre d’un PLU ou d’un document en tenant lieu.

Élargissement du Droit de Préemption

Cette loi provoque également plusieurs changements au niveau du droit de préemption. Tout d’abord, le pouvoir du Préfet est accru : dans le cas où une commune n’atteindrait pas le seuil de logement social souhaité, le préfet pourra préempter tout type d’immeuble malgré l’avis défavorable de la commune concernée. Ensuite, les règles d’utilisation du bien préempté seront assouplies : le titulaire du droit de préemption pourra donner au bien préempté un usage différent de celui mentionné dans la décision de préemption. Aussi, les immeubles achevés depuis plus de 4 ans pourront dorénavant être soumis au droit de préemption. Jusqu’à présent, les immeubles achevés depuis moins de 10 ans ne pouvaient faire l’objet d’une préemption sauf si la commune avait instauré un droit de préemption renforcé. Aujourd’hui tous les immeubles achevés depuis 4 ans peuvent être soumis au droit de préemption urbain simple. Enfin, peut être cité un dernier changement au niveau du droit de préemption : les cessions à titre gratuit sont désormais soumises aux droits de préemption.

Favorisation de la réalisation de PLU « intercommunaux »

La loi ALUR instaure le transfert automatique de la compétence PLU aux intercommunalités. Jusqu’à présent, les communautés de communes et les communautés d’agglomération n’exerçaient pas de plein droit la compétence d’élaboration des PLU.

Transformation des POS en PLU

Les Plans d’Occupation des Sols (POS) deviendront caduques à compter du 1er janvier 2016 dans l’hypothèse où ils n’auraient pas été révisés et transformés en PLU. Toutefois, lorsqu’une procédure de révision du POS aura été engagée avant le 31 décembre 2015, elle pourra être menée à terme sous réserve d’être achevée dans les 3 ans après la publication de la loi ALUR.